Kalachakra Info

Janvier / février 2023

Paroles de Maîtres, Vénérable Robina

"Être en colère n'est pas la même chose que trouver une faute"

Ce texte est issu du blog de Vénérable Robina Courtin, il a été mis en ligne fin décembre 2022. Traduction par Franck.


“Bien sûr que je suis en colère, ma sœur a été méchante envers moi !” 

“Bien sûr que je suis en colère, regardez ces pauvres gens en Ukraine !” 


Il n’y a aucun problème à trouver une faute. Il y a une guerre en Ukraine, la voiture a eu un accident, votre sœur a été méchante envers vous, le feu était rouge. Ce sont des faits. Mais c’est alors que nous nous mettons en colère. Trouver une faute et se mettre en colère, ce sont deux événements mentaux complètement différents mais nous pensons qu’ils sont les mêmes. 


Alors, comment faire la distinction et pourquoi est-ce important ? La fonction des illusions (l’attachement, la colère, la jalousie et tout le reste), c’est de modifier les faits. Lama Zopa Rinpoché dit qu’au-dessus de la réalité [nous plaçons] des couches et des couches d’illusions qui n’existent tout simplement pas.


Comprendre cela, c’est la clé pour la compréhension de l’approche du Bouddha au sujet de la vie. Il dit que nous souffrons à cause de ces illusions, ces modifications des faits. Comment les illusions altèrent-elles les faits ? La colère ne voit que les aspects négatifs et les exagère, elle nous empêche de voir les faits dans leur globalité. Et bien sûr, il y a [aussi] le composant émotionnel de la colère : elle nous rend incroyablement contrarié. Nous croyons que la guerre en Ukraine nous contrarie, mais en fait c’est la colère qui crée cela. 


C’est très surprenant [de constater cela] ; cela montre que nous devons y réfléchir. Et voir la différence, ce n’est pas facile. Nous sommes tellement habitués à considérer que voir quelque chose de mauvais et développer de la colère à son sujet est la même chose.


Quand nous commençons à comprendre la différence et que progressivement nous l’intégrons, le résultat est une baisse de la souffrance. Nous devenons moins émotifs, moins névrotiques, moins fragiles, plus stables, plus sages et nous développons davantage d’empathie.


Pour comprendre la colère, la clé est de comprendre l’attachement. Selon le premier enseignement du Bouddha, les Quatre Nobles Vérités, les quatre faits à propos de la vie pour les gens “nobles”, ceux qui ont effectivement réalisé que la souffrance existe, elle a des causes, on peut se débarrasser d’elle et de ses causes et la manière d’y arriver, l’attachement est la principale cause de la souffrance dans la vie de tous les jours. Eh bien si c’est le cas, on ferait bien de le comprendre.  


L’attachement est la force motrice de tous les êtres sensibles : c’est la parole principale de l’ego, l’hypothèse que JE ne dois obtenir que les belles choses, ce qui veut dire bien sûr obtenir ce que JE veux. Plus les attentes sont fortes, plus les aversions, les colères sont puissantes quand nous n’obtenons pas satisfaction. Nous naviguons de cette manière mille fois par jour.


Quand on voit les choses obscures du monde, telles que la guerre en Ukraine, la pauvreté, l’injustice et tout le reste, nous devons essayer de répondre à la manière de Martin Luther King : c’est juste de voir la faute (il y a de l’injustice, il y a du racisme, il y a de la pauvreté) ; mais ceci étant dit, que puis-je faire pour aider ? Alors, au lieu de paniquer, de s’inquiéter, de s’affoler, d’intérioriser la colère et de devenir déprimé, nous pouvons canaliser l’énergie de la colère et la transformer en actions empreintes de compassion.


La colère, c’est quelque chose de gigantesque. Elle exagère, elle empire les choses, et même, elle les détruit. Nous la considérons comme une réponse naturelle aux évènements, comme si nous n’avions pas de choix, comme si c’était bizarre de ne pas la générer. Cependant, nous avons le choix. Comme Lama Zopa Rinpoché le dit, nous pouvons façonner notre esprit dans la forme que nous le souhaitons. C’est de la pratique.


Commencez donc avec des choses simples, comme lorsque quelqu’un nous dit des choses méchantes ou quand le feu passe au rouge alors que nous sommes en retard… des évènements basiques. Voyez la réalité telle qu’elle est, et si quelque chose peut être fait pour la changer, faites-le. Et si rien ne peut être fait… et alors ? Il n’y a pas de choix, acceptez-le, point.


Quand de vilaines choses arrivent, c’est suffisamment vilain comme ça, pourquoi les rendre encore pires, encore plus compliquées, pourquoi en faire un traumatisme en se mettant en colère ? Comme pour tout, allez-y pas à pas.

Le billet de la directrice


Chers amis du dharma, 

C'est le moment de nous réjouir d'avoir passé cette année 2022 tous ensemble. Je tiens à exprimer ma plus profonde gratitude à l'équipe du personnel et des bénévoles du centre parisien et cosméen (oui, cosméen !), qui travaillent sans relâche pour maintenir des conditions appropriées à l'étude et à la pratique.

Si on regarde en arrière, on constate que 2022 a vu arriver un nombre croissant de pratiquants. Nos deux programmes DB et PEBA ont tous deux démarré en janvier 2022, et nous avons constaté davantage d'inscriptions qu'auparavant. Quant à la méditation du mercredi ou les journées de pratiques, nous avons vu notre public revenir, sans oublier tous ceux qui nous suivent en lien de cœur.

Nous sommes aussi heureux de constater un nombre de participants pour nos retraites à Saint Cosme qui a augmenté de 38% (377 en 2022 et 273 en 2021).

Une autre raison de se réjouir est que 2023 sera marqué par la visite de deux très grands maîtres, Jhado Rinpoché qui confèrera l'initiation de Kalachakra les 29 et 30 avril, ainsi que Son Éminence Ling Rinpoché, avec l'initiation de Tara verte le 4 juin au matin.

2023 s'ouvre donc sur la lumière de ces êtres si spéciaux, et toute l'équipe de nos deux centres, y compris Guéshé Dakpa et moi-même vous souhaitons à l'occasion de ces deux évènements une pluie de réalisations. 


Excellente année à tous !

Élisabeth

Appel à dons de décembre 2022 : près de 10000 € récoltés

9805 € exactement : c'est le magnifique résultat de notre campagne destinée à améliorer le centre de retraite !


Nous avons sollicité notre public courant décembre pour une collecte de dons. Cette campagne s’était inscrite dans le cadre d’une réflexion active qui a pour objectif la transition écologique (ou autosuffisance énergétique) du centre de retraite. Un plan global va en effet se déployer sur plusieurs années, et nous portons actuellement nos efforts sur sa première phase : les améliorations prioritaires à apporter à Saint Cosme, notamment le changement des radiateurs “grille-pain”. Ils sont âgés, ils chauffent mal et ils sont énergivores…


Nous sommes heureux d’avoir pu récolter un total de 9805 €, recueillis grâce à la générosité d’une quarantaine de donateurs. Dans un contexte économique tendu, marqué par une inflation galopante, Vénérable Élisabeth tient à remercier chaleureusement les personnes qui ont pu participer à cet appel de fonds.


Selon les infos dont nous disposons en ce début janvier, nous devrions faire l’acquisition de huit à dix radiateurs performants, et nous étudions actuellement les caractéristiques de différents modèles. Ils remplaceront en priorité les plus anciens, c’est-à-dire ceux situés dans la “maison des lamas” ainsi que dans les logements de Vénérable Gyaltsen et de François. Par ailleurs, suite à l’utile suggestion d’une donatrice, nous allons procéder au changement de la porte d’entrée du bâtiment principal qui accuse le poids des années ! 


Nous communiquerons prochainement sur de nouvelles améliorations au centre de retraite.

Big Love - Morceaux choisis -  #18


Le 5è cours de méditation de kopan (1973)

Chaque mois, nous vous proposons un extrait en français de "Big Love", la fameuse biographie de Lama Yéshé (Traduction par Michelle).

La photo, sur laquelle on distingue Lama Yéshé et Lama Zopa, montre les participants à la session annuelle en 1973.

  

[…] Un jour, faisant du shopping à Katmandou, “Lama” sentit que quelqu’un lui tirait sur la robe. Une fois de plus se trouvait derrière lui Guéshé Lama Konchog [photo]. Il avait quitté sa grotte dans la région isolée du Tsoum, proche de la frontière tibétaine, pour apparaître soudainement dans la capitale.

Lama emmena Guéshé-la à Kopan où ils débattirent du dharma jusqu’à 3h du matin. « Nous ne parlions jamais de choses ordinaires, dit Guéshé Konchog. Quand nous débattions, totalement inconscients du temps qui passait, nous ne pensions jamais à boire ou à manger. C’était juste comme si nous étions de retour au Tibet. Lama Yéshé me dit alors qu’il me construirait une maison à Kopan un de ces jours. » Quelques années plus tard, Tenpa Tcheudèn, l’un des moines du Mount Everest Center, était présent quand Lama Yéshé demanda à Guéshé Konchog s’il accepterait de venir enseigner à Kopan. « Guéshé-la ne répondit pas », dit Tenpa Tcheudèn. [Ce n’est qu’après la mort de Lama que cet immense yogi s’installera à Kopan où il mourra, laissant dans ses cendres une quantité impressionnante de reliques de toutes les couleurs. Un film remarquable, « Unmistaken child », disponible sur Youtube, relate la recherche de sa réincarnation par son principal disciple.]


[…] Certaines personnes avaient une relation absolument incroyable avec Lama Yéshé. Ken Meece, un universitaire américain diplômé en psychologie, faisait avec un ami son premier séjour à Kopan. Lama Yéshé envoya Anila Ann à leur rencontre.

« Il dit qu’il nous attendait et nous guettait depuis des jours, se rappelle Ken. On nous donna les infos pour nous inscrire au cours, puis Lama demanda si je lui rendrais visite chaque jour pour parler de psychologie. J’acquiesçai et élaborai les grandes lignes des sujets à aborder, en réponse à ses nombreuses questions. Il était particulièrement intéressé par la dépression et la psychose qu’il avait observées parmi ses étudiants occidentaux. Il me dit que plusieurs avaient fait des tentatives de suicide et il s’étonnait des idées noires et insipides qui hantaient tant de jeunes Occidentaux. »

« Je lui dis que j’étais intéressé par l’étude de la méditation afin de pouvoir passer 7 ans dans une grotte. Je lui parlai de ces imageries chrétiennes qui continuaient de faire irruption dans mes méditations. Je me demandais aussi quoi faire de cette distraction. Lama me regarda un moment, puis il éclata de rire tout en se balançant et se tenant les hanches. J’avais plutôt honte. Puis il s’arrêta et dit d’une voix lente et mesurée, en ponctuant chaque mot : « Vous les Américains, vous êtes vraiment stupides ! Vous faites un demi-tour du globe pour venir ici obtenir quelque expérience spirituelle, mais quand vous en avez une, vous la traitez de distraction ! Beaucoup d’entre vous quittent leur maison et leur tradition religieuse, alors nous leur enseignons le dharma. Quand ils ne sont pas trop attachés, ils peuvent rentrer et redevenir chrétiens ou juifs. Vous ne pouvez pas être bouddhistes tout en fuyant votre foyer. Un attachement négatif est toujours un attachement. »

Février au centre Kalachakra

Retrouvez ci-dessous le tableau du programme de février
ainsi que les suggestions d'Arnaud concernant les événements marquants.

 

Voici les événements à ne pas manquer en février :

 

 

·        La retraite des étudiants du PEBA du 3 février au 5 février.  Cette retraite s'adresse aux étudiants actuels et passés du PEBA, souhaitant méditer sur le lamrim et s'entrainer à guider des méditations. Les étudiants guideront les méditations chacun leur tour. Pour en savoir plus :

  https://centre-kalachakra.com/event/retraite-des-etudiants-du-peba-2023-02-03-2023-02-05-992/register

 

·        Comprendre et transformer le stress le samedi 4 février  avec le docteur Hugues Gouzènes. C'est l'occasion de se familiariser en profondeur avec les mécanismes du stress et de s'entrainer à les réduire, voire à s'en affranchir. Pour en savoir plus : 

https://centre-kalachakra.com/event/comprendre-et-transformer-le-stress-2023-02-04-295/register

 

·        Les bienfaits de l'attention le dimanche 5 février  avec Franck. Cette journée, très appréciée, propose plusieurs exercices et techniques pour favoriser le lâcher-prise, gagner en paix et grandement favoriser l'avancée sur le chemin spirituel. Plus d'informations ici :

https://www.centre-kalachakra.com/event/les-bienfaits-de-l-attention-2023-02-05-171/register

 

·        La journée sur la responsabilité universelle du samedi 11 février.   C'est l'occasion de nous retrouver au centre pour écouter des enseignements, partager un repas, échanger sur le rôle que chacun de nous peut jouer dans ce monde en crise et la manière dont nous pouvons endosser la responsabilité universelle que Sa Sainteté le Dalaï-Lama appelle de ses vœux. Plus d'informations ici :

  https://centre-kalachakra.com/event/journee-communautaire-sur-la-responsabilite-universelle-2023-02-11-497/register

 

·        L'entrainement de l'esprit en 7 points  avec Guéshé Dakpa continue le mardi 14 février. Il est toujours temps de se joindre à ce programme d'enseignement qui commente le célèbre texte de Guéshé Chekawa. Nous rentrons maintenant dans la partie des instructions sur bodhicitta. C'est en particulier une bonne opportunité de suivre des enseignements pour ceux qui ne sont pas disponibles le week-end. Plus d'informations ici :

https://centre-kalachakra.com/event/entrainement-de-l-esprit-en-7-points-2023-02-14-182/register

 

·        La retraite vipassana  guidée par Philippe du 18 février au 26 février. Cette retraite ouverte à tous, bouddhistes et non bouddhistes, alterne méditations assises et marches méditatives pour nous familiariser avec notre esprit. Pour en savoir plus :

  https://centre-kalachakra.com/event/retraite-de-vipassana-2023-02-18-2023-02-26-486/register

 

·        La journée de méditation sur la voie  avec Vénérable Gyaltsen le 19 février. Conçue comme une mini retraite à Paris, elle alterne méditations analytiques, méditations de concentration, courts enseignements et conseils pratiques. Cette journée sera consacrée au karma. Plus d'information :

https://centre-kalachakra.com/event/meditations-sur-la-voie-2023-02-19-503/register

 

·        Le 21 février au soir, nous célébrons Losar, le nouvel an tibétain et en profitons pour nous retrouver au centre pour un moment de convivialité et de partage autour de Lama Yeshe dont c'est la date de parinirvana. Plus d'informations ici :

https://centre-kalachakra.com/event/losar-celebration-de-big-love-2023-02-21-500/register

 

·        La retraite Mahamoudra  guidée par Philippe du 26 février au 4 mars. Cette retraite prolonge la retraite vipassana (ou peut se faire indépendamment si vous en avez l'habitude) pour méditer plus spécifiquement sur la nature claire, lumineuse et vide d'existence intrinsèque de l'esprit. Plus d'informations ici :

https://centre-kalachakra.com/event/retraite-de-mahamoudra-2023-02-26-2023-03-04-487/register  


Rencontre avec Martine

Martine est bénévole au centre de retraite, où elle aide à l'entretien ainsi qu'à l'organisation des activités.
Propos recueillis par Arnaud.

 

Comment t’es tu retrouvée impliquée au centre ?


J’ai rencontré le centre par Nadu avec laquelle je fais du Chi Quong, du Tai Chi et de la méditation au Mans. La méditation en particulier, ça me parlait de plus en plus et j’ai voulu en savoir plus. Je suis d’abord allé dans un centre bouddhiste près de chez moi mais ce n’était pas ce que je cherchais. C’est à ce moment là que Nadu m’a parlé de Saint Cosme. Je voulais aussi faire du bénévolat. J’avais des amis qui n’avaient pas eu une expérience très positive et je voulais faire quelque chose de différent.

C’est comme ça que j’ai rencontré Magali en août 2021. J’ai commencé fin septembre comme bénévole. J’ai rapidement été attirée par le lieu. Magali, Evelyne, Marie-Christine forment une équipe soudée, ce qui m'a donné envie de les rejoindre. Je suis venue de plus en plus régulièrement. Je vis toute seule en appartement, et le centre c’est pour moi à la fois un jardin et une famille. Il y a beaucoup d’harmonie, de bienveillance, de respect entre les personnes impliquées.


Tu y viens à quelle fréquence ?


Magali me propose de venir quand je veux pour méditer, et ensuite c’est vraiment en fonction des besoins. Parfois c’est toutes les semaines, parfois tous les quinze jours. Des fois, j’y vais pour pratiquer et j’en profite pour ranger, faire des choses que je ne peux pas faire pendant les retraites durant lesquelles on essaie de ne pas faire de bruit pour ne pas déranger les méditants.


Il y a des moments plus intenses, en particulier l’été où les retraites s’enchainent. Mais tout se fait. Maintenant je sais comment le centre fonctionne, ça me permet de mieux voir les priorités et de prendre davantage d’initiatives sur l’entretien des chambres et du jardin. Je me sens vraiment intégrée à cette grande famille. 


Qu’est ce que tu es amenée à faire ?

Je m’occupe des chambres mais aussi des plantes. J’essaie de voir si tout est bien propre pour que les retraitants soient confortables. Je fais en fonction des besoins. Ca peut être le nettoyage des gompas, la lessive, aider à la cuisine…

Tu étudies aussi au centre ?


Nadu m’a expliqué qu’on peut faire Découverte du Bouddhisme en ligne, et c’est comme ça que j’ai commencé à étudier avec le centre depuis janvier 2022. J’ai ainsi pu rejoindre le nouveau cycle avec Vénérable Gyaltsen. 


J’ai aussi commencé à suivre plusieurs retraites, celles avec Isa Dolma Sherpa et avec Nadu sur la médecine chinoise. J’ai aussi suivi quatre jours de retraite de lamrim récemment. Ca me permet vraiment de me sentir de mieux en mieux. 


Comment tu vois l’avenir ?

Un chemin s'est montré et pas pas je vais vers l'Éveil à la découverte du bouddhisme qui pour moi est nouveau, je vais le percevoir au fil du temps. Saint Cosme c’est vraiment un lieu magique. C’est vraiment très inspirant. C’est incroyable !

Séquence rétro : dans les archives du centre Kalachakra


Chaque mois, nous ressortons du grenier une photo qui nous rappelle de jolis moments.

C'était en 2012... Lama Zopa Rinpoché nous avait fait l'honneur de visiter et bénir les centres de Paris et de Saint Cosme.

Des moments empreints de réjouissance... On y reconnait quelques personnalités du centre...

  

La lettre de la fpmt