Kalachakra Info

octobre/novembre 2022

Paroles de Maîtres, Lama Zopa Rinpoché

Rencontre avec un retraitant de shiné

Un étudiant ayant suivi une retraite de shiné a demandé à Lama Zopa Rinpoché pourquoi il ressentait parfois de la déprime
après avoir médité sur la vacuité.
Voici la retranscription de leurs échanges, tirée du site “Lama Yeshe Wisdom Archive” en septembre 2022 et traduite par Franck.

 

  • L’étudiant : Quelquefois lors de la retraite, quand je méditais sur le fait que toute chose est une apparence, une illusion, complètement vide, je ressentais comme une grande déprime.

  • Rinpoché : Une déprime ?

  • L’étudiant : Oui, une grande froideur…

  • Rinpoché : Cela devrait être l’inverse. Te sens-tu déprimé parce que tu n’arrives pas à maintenir un état d’esprit méditatif dans la vie de tous les jours ? 

  • L’étudiant : Non, l’esprit semble stupide, apathique. Puisque chaque chose est une imputation, il semble que tout ce qui arrive n’est pas vraiment là.

  • Rinpoché : Dans quel contexte ? Je ne pense pas que ce soit un problème.

  • L’étudiant : Par exemple, si je sors dehors et que je vois quelque chose de magnifique, je me dis ‘Ce n’est pas [vraiment - ajout du traducteur ] magnifique, c’est juste une étiquette’, alors il me semble que je ne peux pas l’apprécier. Ou bien si je me sens joyeux, je réalise que la joie est juste une imputation, et alors je ne ressens plus rien que le néant. C’est la même chose quand je suis triste. Je me dis “C’est juste une étiquette”, et alors je ne ressens plus de tristesse. Finalement, le résultat de mes méditations répétées, c’est que je ne ressens plus rien. C’est une sensation très sombre et étrange.

  • Rinpoché : Si la pratique de méditation est correcte, l’effet doit être de se sentir plus libre. C’est comme cela que ça doit se passer, et non de se sentir contrarié, ce qui est le contraire de la liberté. Si tu vois quelque chose de magnifique et que l’attachement naît, ce n’est pas la liberté. C’est la prison. Si la pratique de méditation est correcte, l’effet doit être de se sentir plus libre. 

  • L’étudiant : Mais même la sensation d’être libre est une étiquette.

  • Rinpoché : Oui, tu l’as étiquetée, mais il existe [ auparavant ] une base. Tu ne dois pas te limiter à imputer ; il existe une base. Il y a une sensation [ à la base ], puis tu l’étiquettes comme “libre”.

  • L’étudiant : Mais quand la sensation d’être libre naît, mon esprit commente immédiatement “Même cela est une imputation”, et je ne peux pas demeurer dans la sensation d’être libre. Si je médite sur la vacuité de cette sensation, alors je ne me permets pas de rester dans le ressenti à cause de l’étiquette.

  • Rinpoché : Oui, tu étiquettes, tu imputes tout. Tu dois d’abord méditer sur le karma, sur la souffrance du samsara, sur les défauts des apparences. Après ces compréhensions, ces réalisations, le renoncement est très fort. C’est alors que tu peux méditer sur la vacuité. La méthode devient alors la méditation sur la vacuité, et c’est comme une bombe atomique qui détruit les illusions et le samsara, qui rend libre du samsara.

Tu as besoin de méditer sur le karma, les défauts des apparences, sur la manière dont les illusions nous trompent et sont la cause des grandes souffrances du samsara, des défauts du samsara ; les illusions sont l’ennemi, leur nature est souffrance, et tout particulièrement les plaisirs samsariques qui sont tous de la nature de la souffrance. 

Le problème, c’est que tu n’as pas assez médité sur le renoncement, sur la manière dont le samsara est de la nature de la souffrance, comment le plaisir dans le samsara est de la nature de la souffrance. Si tu vois tout comme la faute des illusions, si tu vois l’illusion comme l’ennemi et que tu sais que la vacuité est comme une bombe atomique qui détruit les illusions, alors tu ne peux être que joyeux. La méditation sur la vacuité, ce n’est que du bonheur. C’est un joyau, c’est formidable. Sans cela, tu ne peux pas te libérer des mondes des enfers, des esprits avides, des demi-dieux, des dieux et des humains, tu ne peux pas te libérer définitivement de la souffrance.

Chacun des problèmes que rencontrent les êtres humains est dû aux défauts des apparences, aux défauts de la racine de ces illusions : l’ignorance. Toute illusion -l’attachement, la colère…- ramène au poison de l’ignorance, la racine du samsara. Tout vient de là. Toutes les illusions qui rendent la vie difficile à qui que ce soit proviennent de cette racine, l’ignorance. Les problèmes liés à l’ignorance, qui tient le “je” comme véritablement existant, sont la racine du samsara.

Tu n’as pas assez médité sur la souffrance du samsara, sur la nature des plaisirs samsariques, sur le renoncement, et à cause de cela tu ne vois pas les plaisirs samsariques comme souffrance, tu développes de l’attachement aux plaisirs du samsara. Et par conséquent, quand tu médites sur la vacuité, tu deviens déprimé, comme si c’était un problème. Médite donc sur le karma, sur la manière dont les plaisirs du samsara sont souffrance, sur les illusions comme des ennemis, et aussi particulièrement sur l’ignorance, et alors une grande joie se développera en méditant sur la vacuité.


https://www.lamayeshe.com/advice/emptiness-meditation

Le billet de la directrice


Chers amis du centre Kalachakra

Merci d’être lecteur de cette lettre d’infos et de votre intérêt pour notre communauté spirituelle urbaine. Nous sommes entrés dans une nouvelle saison à Paris et à St Cosme, avec de nouvelles opportunités pour vous permettre de dévoiler les qualités innées de sagesse et de compassion de la manière la plus appropriée.

Notre programme en présentiel ou en ligne vous est offert sur notre nouveau site. Il est plus adapté à cette nouvelle forme de transmission qu’est le distanciel sur zoom. Mais votre présence dans nos centres parisiens et sarthois est toujours très appréciée également. Chaque après-midi dès 15h, il est possible de venir pour une pause méditation, pour la consultation et l’achat de livres dans notre librairie ou lors d’un rendez-vous pour vous entretenir avec un membre de la sangha.

Excellent automne à tous !


Élisabeth


Construction des chalets a Saint-Cosme : Rencontre avec Arthur

Arthur de Bellescize (au centre en sweat noir) est l'architecte qui coordonne la construction des deux nouveaux chalets
du centre de retraite. Ces chalets serviront pour des retraites longues. Propos recueillis par Arnaud.

 

Comment t’es tu retrouvé en charge du chantier des chalets ?


J’ai vu une annonce comme quoi le centre cherchait un architecte. C’était en 2019, je venais de finir mes études d’architecture. Avant cela, j’ai commencé à fréquenter le centre il y a pile dix ans, en septembre 2012. Je venais à la méditation du mercredi. Au début, je la faisais toutes les semaines et puis ça s’est espacé. Zoom m’a permis de reprendre plus régulièrement, et particulièrement depuis que je me suis installé en Touraine, en 2021. J’ai surtout pratiqué les méditations du mercredi avec le centre, mais maintenant je vais commencer à participer à d’autres programmes.


Qu’est-ce qui t’a amené au centre ?


J’ai découvert le bouddhisme à 17 ans, en 2012, grâce au livre L’art du bonheur du Dalaï Lama. J’ai ensuite cherché un lieu où apprendre la méditation et j’ai trouvé le centre Kalachakra grâce à Internet. Depuis, j’ai aussi fait des retraites Vipassana selon la méthode de Goenka et des séjour monastiques en Thaïlande dans la tradition d’Ajahn Chah. Ces dix dernières années, le bouddhisme m’a considérablement aidé et j’en remercie fortement le centre Kalachakra.


Comment ça a inspiré ton approche des chalets ?


Je pense que ma pratique de la méditation m’aide à mieux comprend l’ambiance propice pour d’autres retraitants. J’ai fait des retraites dans la jungle dans des habitats similaires à ceux que l’on construit. Au cours de mes voyages, notamment au Japon, j’ai visité des bâtiments inspirants, en bois, sur pilotis et au design sobre. 

Je suis aussi concerné par les enjeux écologiques et ça a été un point de départ. En particulier, j’ai eu le souci de générer le moins possible de gaz à effet serre et d’utiliser des matériaux provenant de sources renouvelables comme le bois et le chanvre ou recyclables comme l’acier et l’aluminium.


Les chalets sont construits sur pilotis plutôt que sur une dalle béton. L’économie de chauffage vient de l’isolation en chanvre. Le chanvre est un matériau intéressant, car il se renouvelle rapidement et sa production nécessite peu d’eau. Enfin, le bardage est en bois brûlé et huile de lin, ce qui permet de traiter le bois contre les champignons et insectes sans utiliser de produits chimiques.


Les chalets sont construits par une équipe où nous partageons tous un intérêt fort pour l’écologie. Et au-delà de l’écologie, nous cherchons une autre manière de travailler et de pratiquer l’architecture. Nous souhaitions mettre notre temps au service de causes bénéfiques et nous sommes constamment en recherche de projets portant des valeurs fortes - ce qui est plutôt rare. Image

Décris-nous une journée type…


Sur le chantier, nous sommes quatre en permanence, Ugur, Julien, Manon et moi. Nous encadrons d’autres jeunes architectes qui viennent se former et apprendre avec nous, il y en a eu une dizaine en tout, des amis, mais aussi des inconnus que nous avons rencontrés par Internet. Et élément indispensable, il y a dans notre équipe Nathalie, la merveilleuse cuisinière jamaïcaine.


On commence la journée par un petit-déjeuner tous ensemble où on décide des tâches que l’on va faire dans la journée. Ensuite, on s’organise en binôme. Les activités varient beaucoup d’une semaine à l’autre. On fait en sorte que chacun puisse participer à des tâches variées afin de proposer une expérience complète à chaque personne.


Nous avons commencé par deux semaines pour faire les fondations et mettre en place les réseaux d’eau et d’électricité. Puis nous avons passé quatre semaines à faire l’ossature bois et la pose de bardage en bois brulé. Enfin, il faut mettre la couverture, isoler avec les panneaux de chanvre et faire les finitions intérieures. On devrait terminer mi-novembre.


Pour finir, ce qui est marquant dans cette aventure du chantier participatif, c’est le lien entre notre volonté de construire autrement et le bouddhisme. Notre architecture, tout comme le bouddhisme, a comme objectif l’amour, le renoncement au superflu et la liberté.


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Projet de transition écologique du centre de retraite :

les résultats du sondage


Fin septembre 2022, un sondage a été envoyé à l'ensemble des donateurs du centre, afin de recueillir leurs avis à propos du projet de transition écologique au centre de retraite. 37 réponses ont été recueillies et analysées par Franck.
En voici les principaux résultats.

Big Love - Morceaux choisis -  #15


"1973 (suite)"

Chaque mois, nous vous proposons un extrait en français de "Big Love", la fameuse biographie de Lama Yéshé (Traduction par Michelle). 

Ce mois-ci, celui qui est surnommé affectueusement "Lama" commente de manière tendre et laconique le chemin vers l'Éveil :

"Long way, baby !"

  

La rénovation du centre de retraite Toushita (Dharamsala, Inde)

Peter Kedge (qui en était le manager) raconte : 

« Toushita était vraiment un lieu pour les retraites, avec dans son voisinage, Ling Rinpoché, Guéshé Rabtèn et, vivant sur la propriété même, divers guéshés engagés dans des retraites sur plusieurs années. Ces yogis, ce qu’ils étaient de fait, venaient s’approvisionner en eau au robinet proche de la cuisine. D’autres venaient rendre des visites ou faire des poudjas. Il était dans l’intention de Lama Yéshé, et c’est toujours d’actualité aujourd’hui, d'offrir des facilités dans ces lieux où des enseignements étaient à assimiler. Rinpoché avait dit que beaucoup d’entre nous avaient reçu plus d’enseignements et d’initiations que la majorité des guéshés au Tibet. Ce dont nous avions besoin était de faire des retraites pour intégrer et assimiler tout ce dont nous avions été gratifiés. Tel était l’objectif essentiel de Toushita.

L’une de mes tâches en tant que manager, continue Peter, était de vérifier que chacun sur la propriété fasse une bonne retraite. Lama insistait pour que, à l’aide d’un registre, je fasse le tour des retraitants, les Occidentaux mais aussi ces grands yogis. J’étais supposé leur demander quel était leur sujet de retraite et leur expliquer qu’il ne leur était pas permis de descendre en ville faire des poudjas. La tâche me mettait dans l’embarras mais tous les yogis furent extrêmement gentils. Ils prirent mes questions très au sérieux et me dirent qu’ils méditaient sur le Lamrim. »


Marcel Bertels, qui faisait une retraite solitaire longue, reçut de Lama des conseils et quelques confidences :

« Je suis sûr que Lama avait fait de nombreuses retraites, raconte Marcel, mais il faisait très souvent référence à ce que je pense avoir été une retraite assez longue pendant laquelle il avait développé des réalisations. J’ai la nette impression qu’elle avait eu lieu en Inde, peu après qu’il ait quitté Buxa mais avant d’avoir rencontré Zina. Lama mentionna combien il aimait cuisiner lui-même plutôt que d’avoir quelqu’un qui pénètre dans son lieu pour lui faire la cuisine. Il dit qu’après avoir gardé le silence pendant plusieurs mois, devoir parler à nouveau et produire des sons humains lui avait semblé grossier et pénible. En comparaison, le silence était merveilleux. Il me raconta avoir une fois été faire un tour durant l’une de ses retraites et être arrivé dans une ferme miséreuse. Par gestes, le couple d’indiens qui y vivait, l’avait invité à partager leur déjeuner. À écouter Lama raconter cette histoire, je mesurais vraiment à quel point il avait été touché et heureux de cette invitation simple et sincère. »


[...] Peter Kedge se débattait dans les problèmes, dont un manque de finances :

« Un jour que Peter se sentait au bout du rouleau, il reçut un télégramme de Lama : « Tu as fait un long chemin, baby, mais il t’en reste encore un bon bout à faire ». Lama parodiait ainsi une publicité pour les cigarettes Virginia Slims. Dans ses dernières années, Lama disait souvent « Long way, baby », la suite étant implicite.

« Ce télégramme fut une délivrance, explique Peter. Je sus alors, comme je l’avais vécu avec Lama Zopa Rinpoché auparavant, que Lama Yéshé savait exactement ce qui se passait, même s’il était alors au Népal. Finalement, Lama arriva avec Max et tout se trouva pris en charge. »


[…] « Plus tard, tandis que les centres se développaient dans le monde, Lama insistait toujours pour qu’ils soient structurés de façon à ce qu’ils leur survivent, à lui-même et Rinpoché, mais aussi à toute autre personne. Lama nous encourageait toujours à nous projeter dans un futur lointain, au-delà de nous-mêmes. Il se préoccupait énormément de l’école du Mount Everest Center à Kopan. À l’époque, toutes les offrandes reçues par Lama et Rinpoché étaient déposées sur un compte au nom de Lama pour financer le Mount Everest Center. Ni Lama ni Rinpoché n’ont jamais détenu personnellement quoi que ce soit. »


Suzanne Lee


« Suzanne qui avait suivi le troisième cours de Kopan, en voulait bien davantage. « Je voulais être comme Lama Yéshé. J’étais tellement éparpillée dans ma tête que je me disais que, si je prenais la robe, je pourrais me concentrer sur un sujet moins superficiel et puiser dans le potentiel de mon cœur. J’allai le voir pour lui dire que je voulais devenir nonne. « Oh c’est juste un nouveau délire, n’est-ce pas ? dit-il. Juste un nouveau costume pour toi. Fiche-moi le camp et vérifie ta motivation pendant six mois. Cherche vraiment. Pourquoi ne peux-tu pas pratiquer sans robes (monastiques) ? Quel est le bienfait des robes, à ton avis ? »

De toute façon, je me rasai la tête et retournai voir ma famille en Angleterre.  Ils furent horrifiés par mon apparence et me firent porter de petits chapeaux pendant tout mon séjour. Mais j’examinai vraiment la raison pour laquelle je voulais devenir nonne. Quand je retournai au Népal, je dis à Lama que j’étais cent pour cent sûre que c’était ma voie et je lui demandai s’il voulait bien m’ordonner. Il dit qu’il me mènerait à son maître Guéshé Rabtèn à Dharamsala.

« Nous nous y rendîmes tous les deux en mai. Je donnai un coup de main du côté de Toushita pendant quelque temps et rencontrai Guéshé Rabtèn. On avait coutume de le prénommer le « conducteur de camion éveillé », du fait de son pragmatisme. Ils convièrent certains yogis à descendre de leur montagne et c’est ainsi que je fus ordonnée en tant que Djampa Tcheuzom. Je me sentis fraîche et vivante ce jour-là, les larmes simplement ruisselaient sur mon visage.

« De retour au Népal, je restai à Kopan un certain temps mais de plus en plus de gens commencèrent à arriver et je décidai qu’il me fallait un peu de solitude. Je trouvai un petit ermitage à une heure de marche environ de Swayambou où je me sentais chez moi ; je me mis en retraite, ne voyais personne et ne sortais que pour acheter ma nourriture. Sans crier gare, un message de Lama Yéshé me parvint, me demandant de venir à Kopan pour une intervention. Oh la la, je n’étais vraiment pas fan des discours publics et en plus, je pensais ne pas savoir grand-chose. Je décidai qu’il pouvait trouver quelqu’un qui en sache plus que moi.

« Alors un autre message arriva, « Lama veut que tu fasses une intervention publique ce dimanche. » À nouveau, je refusai d’y aller mais quand un troisième message arriva, je sus que je ne pourrais l’ignorer plus longtemps. Je m’extirpai de chez moi et montai à Kopan pour le voir. « Dimanche prochain, tu interviens », ordonna-t-il. Je commençai à répliquer que je ne savais rien, mais pas question de le dissuader, il réitéra sa demande. Je finis donc par faire l’entretien ce dimanche. Je commençai par parler de la vie que je menais avant de devenir nonne, etc. 

« Convaincue d’avoir été minable, j’étais bien décidée à ne jamais recommencer. Mais quand ce fut fini, Lama dit : « Tu donneras un autre entretien la semaine prochaine. » J’essayai de lui expliquer mon sentiment mais il répéta sa demande. Je répondis que simplement je ne voulais pas être hypocrite et m’en allai.

« Tandis que je descendais à l’étage en-dessous pour m’asseoir dans la gompa, quelque chose arriva soudain à mes yeux. Je ne voyais plus rien. Il en coulait un torrent de larmes et ils me faisaient tellement mal que je ne pouvais les ouvrir. Je dus demander à quelqu’un de m’aider à remonter chez Lama Yéshé. « Que m’arrive-t-il ? » lui demandai-je. « Voilà ce qui arrive quand tu t’opposes à mes protecteurs, » dit-il. J’étais anéantie. Qu’est-ce que cela signifiait ? J’allai voir Lama Zopa qui me dit que je devais quitter Kopan et rester avec Guéshé Rabtèn, qu’il était plus bénéfique pour moi de vivre en Inde. Quand je rapportai à Lama Yéshé ce qu’avait suggéré Rinpoché, il dit : « Ok, c’est bien, c’est bien. » Dans les jours qui suivirent, mes yeux s’améliorèrent doucement, et la semaine suivante, je partis à Dharamsala.

« Je commençai progressivement à me rendre compte de l’égoïsme dont j’avais fait preuve ; ma seule réaction à la requête de Lama avait été de ne penser qu’à moi. Lama n’était pas responsable de cette maladie des yeux ; personne d’extérieur ne peut causer quoi que ce soit. Mais j’avais peur de ses « protecteurs », ça c’est sûr.  Je devins proche de Lama Zopa et lui dis que j’espérais que Lama Yéshé me pardonnerait de m’être opposée à lui. Rinpoché me dit : « Contente-toi de faire le tour d’objets sacrés avec un gros gâteau au chocolat ! »

« Des années plus tard, un autre étudiant dévoué manifesta des problèmes oculaires. Et Lama Yéshé dit que cela résultait du fait de méditer « trop à l’extérieur », de ne pas apporter la pratique au sein de l’esprit où les changements sont requis. »


Novembre au centre Kalachakra

Retrouvez ci-dessous le tableau du programme de novembre
ainsi que les suggestions d'Arnaud concernant les événements marquants.

 

Novembre au centre Kalachakra      

 

Chers amis,


Les mails du lundi vous donnant des informations à propos des activités des semaines à venir, nous nous centrerons désormais dans cet article sur le programme du mois suivant. Toutefois, ne ratez pas “Science et Bouddhisme” le 23 octobre qui traitera du sujet essentiel de l'environnement en présence de Gérald Hess, un expert du sujet qui va bientôt publier un livre très attendu sur la conscience de l'environnement.


Pour novembre, j'attire en particulier votre attention sur :

-  “Pratiquer la sadhana de la confession aux trente-cinq Bouddhas” avec Guéshé Dakpa le dimanche 6 novembre. C'est une occasion extraordinaire d'avoir un commentaire de cette pratique de purification qui implique de nombreuses prosternations. Elle était la pratique de purification principale de Lama Tsong Khapa et elle fait partie des préalables conseillés avant de suivre une retraite (et des pratiques prévues dans le module 14 du programme “Découverte du Bouddhisme”). Plus d’informations ici : https://centre-kalachakra.com/event/pratiquer-la-sadhana-de-la-confession-aux-35-bouddhas-2022-11-05-504/register


- La retraite de Nyoung-Né, le week-end du 11 novembre. Il s'agit également d'une pratique de purification impliquant de nombreuses prosternations, mais elle est extrêmement puissante pour développer la compassion. Lama Zopa Rinpoché la décrit comme une bombe atomique contre notre tendance naturelle à l'égoïsme, et il ajoute que c'est la meilleure façon dont nous pouvons occuper notre temps. Plus d'informations ici : https://centre-kalachakra.com/event/retraite-de-purification-nyoung-ne-2022-11-10-2022-11-13-482/register


- Le 11 novembre, le centre accueille une nouvelle réunion inter-religieuse à Paris, une occasion de plus de nous ouvrir aux autres religions dans un dialogue d'ouverture qui semble particulièrement important en ce moment. Plus d'infos ici :  https://centre-kalachakra.com/event/s-asseoir-ensemble-rendez-vous-inter-religieux-2022-11-11-495/register


- Le 12 novembre, Vénérable Denyeu (Elio) guide une journée sur la fin de vie pour nous aider à accompagner nos proches qui sont confrontés à cette épreuve, ainsi que pour préparer la notre : https://centre-kalachakra.com/event/accompagner-les-personnes-en-fin-de-vie-2022-11-12-467/register


- Le 13 novembre, il guide une pratique de libération d'animaux, une pratique conseillée par Lama Zopa Rinpoché pour développer la compassion et créer les causes de longue vie : https://centre-kalachakra.com/event/liberation-d-animaux-2022-11-13-468/register


- Nous célébrons la descente de Toushita avec une pratique de Lama Tcheupa (yoga du maitre) guidée par Guéshé Dakpa et des lamas de la communauté tibétaine le mardi 15 novembre au soir. Plus d'infos ici : https://centre-kalachakra.com/event/journee-de-celebration-du-bouddha-descente-de-toushita-2022-11-15-498/register


- Que vous soyez familier ou que vous vouliez découvrir le yin yoga et harmoniser corps et esprit dans l'énergie de l'hiver, Isabelle Sherpa guide une retraite du 18 au 20 novembre à Saint Cosme et une matinée de pratique le 26 novembre à Paris. Plus d'information ici : https://centre-kalachakra.com/event/harmoniser-corps-et-esprit-dans-l-energie-de-l-hiver-2022-11-18-2022-11-20-491/register et ici : https://centre-kalachakra.com/event/yin-yoga-2022-11-26-374/register


- Le 20 novembre, Vénérable Gyaltsen guide une journée de méditation sur la compassion (attention, nous avons été obligés de déplacer à une date ultérieure la journée Science et bouddhisme initialement prévue avec Michel Bitbol car il a un contretemps). Conçue comme une mini retraite à Paris, elle alterne méditations analytiques, méditations de concentration, courts enseignements et conseils pratiques, et elle vous permet d'être guidé dans le développement de cette qualité essentielle. 

 

- Nous retrouvons Guéshé Dakpa pour l'entrainement de l'esprit en 7 points le mardi 22 novembre. Il continuera à commenter ce célèbre texte concernant la transformation de l'esprit, en mettant l'accent sur un ou deux versets et en expliquant comment la mettre en œuvre au quotidien. Chaque mardi est conçu pour être suivi indépendamment et vous pouvez donc prendre le train en route. Nous garderons le côté intime et très interactif du mardi soir, c'est donc l'occasion d'avoir un grand érudit du bouddhisme pour vous guider dans votre pratique. Profitez-en ! Plus d'informations ici : https://centre-kalachakra.com/event/entrainement-de-l-esprit-en-7-points-2022-11-22-181/register

La lettre de la fpmt